L’associatif embarqué dans l’édification d’une société néolibérale
Depuis longtemps, des liens existent entre associations et pouvoirs publics. Cependant, certains types de relations semblent s’imposer aux associations de façon unilatérale. Ces nouveaux « partenariats » modifient la vie, le fonctionnement et les manières de concevoir le travail des associations. Ces dernières peuvent, par la force des choses, par opportunisme, par intérêt, pour des raisons de survie, ou par conviction, inscrire leurs actions (au risque de se perdre) dans les priorités des autorités. Pas question ici de dénoncer a priori l’exis-tence de collaborations entre associations et pouvoirs publics (ou politiques)1, mais de s’opposer à l’enrôle-ment des premières dans l’édification d’un modèle de société néolibéral2 qui fait de l’individu l’entrepreneur de sa propre vie, dépolitise les questions sociales et s’accommode très bien de l’accroissement des inégalités sociales entre riches et pauvres (mais ne cesse de parler d’égalité des chances). L’associatif a bien mieux à faire qu’à parfaire un tel modèle de société.